Proposition d’une autre politique à destination de l’enfance en difficulté.

PRINCIPE :

Hypothèse :

Les phénomènes de violence et d’exclusion de fractions minoritaires de la population jeune proviennent substantiellement d’une éducation défaillante due à la démission parentale, à l’échec scolaire et à l’intervention tardive des services publics, sur fond d’affrontement de valeurs culturelles et identitaires non partagées.

Proposition :

Mise en place d’un dispositif de détection et de suivi de l’enfance en difficulté dès la petite enfance, à travers les structures municipales et para-municipales, tout en développant le rôle et la responsabilisation des parents et en favorisant l’intégration mutuelle de valeurs culturelles, pour provoquer un phénomène de reconnaissance et donc d’intégration.

PREAMBULE :

Le présent projet dessine simplement les grandes lignes d’une politique générale visant à lutter contre les phénomènes d’acculturation naissants.

Il a volontairement été exclu la présentation d’exemples risquant de focaliser l’attention sur tel ou tel type d’action; L’objectif principal étant de définir une politique globale de gestion sociale de la jeunesse de la ville.

La définition formelle des actions sera à réaliser en partenariat avec les structures et acteurs locaux, afin à la fois de mobiliser les volontés, et à la fois de permettre l’émergence d’orientations nouvelles, nourries par les réussites constatées sur le terrain.

L’objectif principal est de créer des conditions nécessaires à une intégration sociale des catégories en difficulté pour mettre un terme à leur exclusion ou mise en marge du groupe social principal.

La volonté est de veiller à la santé de chaque jeune dès le plus jeune âge, détecter au plus tôt les comportements déviants, agir immédiatement avec un diagnostic et une prise en charge individualisés et assurer le suivi personnalisé jusqu’à résolution des problèmes. Le pari est d’accompagner tous les enfants d’une nouvelle génération (plan sur 15 ans) et de laisser aucun jeune sur le bord du chemin.

OBJECTIFS :

Les objectifs déclinés ci-dessous visent essentiellement les enfants actuellement en bas âge, afin de les protéger et de las amener progressivement à s’insérer dans la société.

A – Détection et suivi de l’enfance en difficulté :

Il s’agit là d’assurer la détection de l’enfance en difficulté, l’analyse et la proposition de solutions, et le suivi, proportionnel au degré de difficultés rencontré par chaque enfant.

B – Actions d’éducation civique :

Ce type d’actions, à mener dès la petite enfance, vise au travers des activités périscolaires et socioculturelles, à permettre l’assimilation des éléments institutionnels et culturels, destinés à une reconnaissance des valeurs sociales dominantes.

C – Revalorisation du rôle parental :

Le principe est ici de redonner une valeur au principe de responsabilité parentale par une association aux actions menées et en favorisant l’émergence d’actions autonomes.

D – Intégration par une reconnaissance et une tolérance sociale :

Cet objectif peut se décliner en deux types d’actions :

     En priorité :  Intégration par apprentissage et mise en pratique des valeurs générales rejetées actuellement.

    Prévoir aussi : Identification, reconnaissance et intégration de phénomènes culturels, créateurs à l’heure actuelle de déviances sociales, mais pouvant à terme être assimilés dans la culture générale.

MOYENS A METTRE EN ŒUVRE

Des moyens financiers et humains importants sont consacrés à la jeunesse. Il est proposé de centraliser, harmoniser et rationaliser ces interventions trop cloisonnées et anarchiques.

1 – De la détection de l’enfance en difficulté :

Il conviendra d’accorder une attention particulière aux actions à mener en cette matière car il s’agit là du pilier sur lequel repose toute l’efficacité du projet développé :

Création d’une structure centralisant les informations émanant des différents acteurs (parents, enseignants, personnel municipal, police, associations, animateurs, pédiatres, psychologues, médecins…), analysant au cas par cas les problèmes et proposant des solutions.

Mise en place d’une coordination chargée de l’organisation des structures et équipes de professionnels (un « parrain » ou une « marraine » pour suivre chaque enfant en difficulté – stricte limitation du nombre d’enfants par parrain ou marraine) dans l’application des décisions et le suivi des opérations.

2 – Développement du système d’apprentissage civique :

Les actions à mettre en place au sein des activités périscolaires et socioculturelles devront mobiliser :

     Les équipements de quartier pour des actions de proximité.

     Les équipements de la petite enfance.

     Les structures et associations permettant un suivi individualisé des cas.

     Partenariat avec l’Education Nationale et les structures scolaires (projets d’école, …)

3 – Accompagnement parental :

La revalorisation du rôle parental peut-être engagée par :

Une politique d’actions auprès des personnes démobilisées :

     Structures de formation, d’écoute, et d’éducation à la parentalité.

     Suivi individualisé des enfants en difficulté.

     Actions visant à redonner une valeur sociale au public visé et au public extérieur.

     Sanctions pour les parents qui ne coopèrent pas.

L’utilisation des relais associatifs :

     Soutenir les associations parentales efficaces existantes.

     Encourager la création de nouvelles structures.

4 – Actions d’intégration culturelle et de lutte contre le racisme.

Deux niveaux d’intervention :

     Par le biais des activités sportives, culturelles et sociales, événementielles ou continues.

      En partenariat avec les associations locales, en relais des actions en cours, pour amener un échange et une mobilisation générale.

L’atténuation progressive des difficultés comportementales facilitera la reconnaissance et l’acceptation mutuelles entre publics minoritaires et majoritaires.

 

Ces moyens, lors de leur mise en œuvre, devront intégrer des systèmes d’évaluations à court, moyen et long termes.